23 févr. 2010

Jour 3 Papaïchton-Grand Santi

Mercredi 30 décembre

Les matins se suivent et …ne se ressemblent pas ! Une douche et un tit déj', on remballe le camp, on paye le carbet (bah oui quand même !)…Jusque-là si, un matin comme un autre sur le fleuve…

C'est pourtant à ce moment-là de l'histoire que nous allons comprendre le sens des mots ATTENDRE, PATIENCE, FRUSTRATION… Frais comme des dormeurs de hamacs, nous arrivons au dégrad de Papaïchton sur les coups de 8h30-9h. Comme c'est le centre du village, c'est ici que tout se passe et c'est ici qu'il faut guetter un piroguier. Très vite on propose de nous emmener vers notre destination-Grand Santi- mais le départ n'est prévu qu'à 14h !! Euh…hésitations… on verra si on est encore là (secrètement on espère que non). Des pirogues arrivent de Maripasoula, partent vers Maripasoula, vont et viennent « en face » c'est-à-dire sur la rive du Surinam… Mais aucune vers Grand Santi… Les minutes passent, les heures passent, les jours …euh non je m'égare !...Enfin bref on attend, on attend et on attend (j'insiste mais c'est vrai !!) Lulu se met à la pêche et attend, attend etc ! (Bon comme d'hab ce n'est pas lui qui rapportera le repas du jour !!) Car l'heure du repas est arrivée ! Et oui en calcul ça fait hum presque 5 h de patience. Pour ne pas se laisser abattre ce sera poulet/nassi et un peu de couac sec !

Finalement 14h arrive et notre grand rendez-vous de la journée avec le piroguier du matin, qui nous annonce qu'en fait il ne va plus jusque Grand Santi mais dans un bled et que y'a pas de souci on trouvera quelqu'un sur place... Pas très fiable le bonhomme, on renonce à monter avec lui. D'autant que de charmantes dames avec qui Maman a passé le temps en papotant (étonnant ?!) nous affirment que les pirogues pour Grand Santi faut aller les prendre en face !!! Youpi l'info du jour arrive à 15h !!

Allez on entre en action, Lulu et Kco zou au Surinam, Maman et Papa restent coté France et que le meilleur gagne ! Je me rends compte que je ne vous ai pas expliqué le principe de la pirogue –stop…qui est donc notre moyen de locomotion (si vous suivez bien vous avez capté l'essentiel…) Mais sinon il s'agit donc d'arrêter les pirogues de fret qui descendent le Maroni et d'embarquer entre diverses marchandises pour un inoubliable tour sur le fleuve ! Le problème est que le Maroni fait 300m de large et que les pirogues filent comme des flèches donc pas toujours évident de les « stopper » !!

Bref notre technique de division des troupes va payer puisque à peine débarqués au Surinam (Lulu et moi), Papa et Maman réussissent à stopper une pirogue…coté Guyane ! (Donc la ballade au Surinam= 0 !) Les piroguiers sont un peu pressés alors pas le temps de faire dans la dentelle : on saute fissa dans la pirogue (au milieu du fleuve.. !) et let's go !

Nos compagnons de voyage sont des bidons d'essence vides et la pirogue prend un peu l'eau… « Pa gen problèm ». En résumé un super voyage de 4h sur le fleuve pour atteindre Grand Santi avec des sauts impressionnants et apparemment très techniques (notre piroguier gère grave !) Cheveux dans le vent, soleil sur les lunettes, quelques éclaboussures pour rafraichir tout ça…Bonheur !

Arrivée à Grand Santi vers 18h. Merci les piroguiers, pas mécontents d'être un peu sur le terre ferme…

Alors Grand Santi est un village un peu particulier : très bien entretenu, plutôt moderne, on pourrait dire que le contraste avec Maripasoula ou pire avec Papaïchton est de taille ! Une grande avenue bétonnée qui fait un peu « croisette », une belle gendarmerie, une belle mairie, un très beau carbet de passage…bref beaucoup moins dépaysant que les autres villages du fleuve. Nous y passerons tout de même une belle soirée avec encore une fois un copieux repas au (seul) resto… ! Le carbet de passage où nous nous installerons est un bâtiment en « dur » avec douche et tout le confort : ça fait un peu bloc sanitaire de camping! Mais après cette longue attente et ce long périple en pirogue, repos et confort sont mérités !

Chiffres du jour

  • Au moins 12 pirogues ratées…
  • Presque 6 heures d'attente
  • A peu près 20 bidons d'essence sur la pirogue !
  • 2 piroguiers rien que pour nous !

Infos du jour :

-Comment faire pour avoir les clés du carbet de passage de Grand Santi ?

Théoriquement aller les chercher à la mairie… Ok…Mais quand la mairie est fermée ? Facile, c'est madame Pauline qui les a . Ok…Who is Pauline ? C'est la dame qui tient le bar du village. Ok… Mais quand le bar est fermé et que madame Pauline est en fait à Saint-Laurent (d'après les voisins) ? Heu bah faut voir Monsieur le maire…Ok…et on le trouve où Mr le maire ? Bin chez lui ! Ok…et quand le maire il sait pas où sont les clés ?... Bin c'est sa fille qui sait : chez madame Lydie ! Ok… ELLE OU CETTE MADAME LYDIE ? GRRRRRRR !! A peu près 1 heure pour obtenir les clés et un bon gros tour du village !



And ze album of ze day

16 févr. 2010

Pendant ce temps-là à Kourou...

Avant le récit du 3ème jour...(oui je fais durer le suspens!), voici un petit aperçu de notre activité du week-end. Au programme: jardinage intensif et comme vous pouvez le constater y'en avait vraiment besoin!

AVANT




























APRÈS





















Juste pour vous montrer qu'on ne fait pas toujours des choses "exceptionnelles" en Guyane... (style carbet, pirogue et jungle!) et que le quotidien ça existe!


Et en rab une petite photo de notre nouvelle table made in Papa,
montée par Lulu.

12 févr. 2010

Jour 2: Maripasoula-Papaïchton

Avec un chouilla de retard (je crois que c'est le mot le plus employé sur ce blog...) notre deuxième jour d'aventure...)

Mardi 29 décembre 2009.

Levés tranquilou vers 7h, douches, tit déj' et repliage du camp de base.

Objectif du matin: trouver un piroguier pour Papaïchton. Tâche qui au final va s'avérer très simple puisque dès notre arrivée au dégrad, Emilius-piroguier/taximan- nous propose ses services! Négociation du prix et voici nos sacs chargés sur une coque alu...

25 mn plus tard on the fleuve again! Au programme: quelques sauts, quelques gouttes de pluies (vaillamment repoussées par les ponchos fournis par les piroguiers!)

Navigation pendant 1 heure=> Papaïchton en vue!!Et comme notre piroguier est aussi guide, il nous indique le carbet de passage de la commune...euh disons...pittoresque (si l'on considère les tessons de bouteille comme étant pittoresques...). Finalement il nous emmène vers un autre carbet, payant cette fois, mais vraiment charmant! Ok on s'installe ici! (On maîtrise de mieux en mieux l'accrochage des hamacs.)

Le village est très sympa, beaucoup de cabanes en bois, c'est un peu l'Afrique ici...

Il fait faim, nous partons à la recherche d'un resto. En demandant conseil, on nous assigne un mini-guide: une fillette qui va nous embarquer au milieu de nulle part... mais pas au resto!! 2ème guide, un jeune garçon qui cette fois nous mène à bon port! Nous lui payons un jus de corossol. Repas gargantuesque: riz cantonnais, poulet, arrosé de jus de corossol et gingembre. Délicieux mais trop copieux! Nous repartons le ventre rond comme un ballon! La sieste s'impose donc...

Réveil vers 16h30. Papa et Lulu décident d'aller pêcher...Maman et moi faisons un tour dans le village... Bonne pioche puisque nous tombons sur la maire du village qui nous donne des infos sur la communes, les écoles, la vie d'ici ... et finit par nous payer un coup à boire!

Nous rentrons de nuit au carbet mais pas "d'hommes à la maison"! Hum! Les pêcheurs arrivent quelques instants plus tard. Pas de pêche miraculeuse (surprenant?!): Lulu 2 (pfff!) Papa: 4 (encore une victoire?!)

Un ultime tour du village avant une soupe de pâtes et au dodo...


LES CHIFFRES DU JOUR

-6 passagers dans la pirogue

-2 chiens qui nous suivent

-2h30 de sieste

-1 bière et 1 jus offerts !

-1 semaine pour faire une pirogue

-6 poissons pêchés…


LES INFOS DU JOUR

1500 habitants à Papaïchton…4000 officieusement

La poste a ouvert il y a 4 jours, et le collège il y a 4 ans

Comment fabrique-t-on une pirogue ? choisir le bois, couper l'arbre, creuser le tronc, chauffer le tronc pour écarter et rendre le fond évasé ; tailler les bancs, installer les renforts, graisser , peindre et mettre à l'eau ! Facile quoi !




Et voici l'album de la journée...

1 févr. 2010

Suite jour 1...

Après avoir imaginé notre petit récit vous allez le voir! Voici les photos de cette première journée sur le Maroni...en attendant le film!